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Métiers « non trads » : des femmes parmi les hommes!

Quelles perspectives pour elles dans ces univers de possibles?

Auteur路e :Sébastien Boulanger

Bandeau :Illustration : © Nadia Morin

Révision linguistique :Révision linguistique : Bla bla rédaction

On dit d’un métier qu’il est traditionnellement masculin – ou non traditionnel – s’il est exercé par moins de 33 % de femmes. Depuis quelques années, les gouvernements ont énoncé diverses orientations pour favoriser l’accès à l’égalité, la diversification des choix de carrière et la mixité en emploi.

Malgré ces avancées relatives, le marché du travail est-il au diapason? Les femmes qui le souhaitent peuvent-elles aujourd’hui accéder à la profession de leur choix et, surtout, y progresser librement? Pour mieux comprendre les réalités et les aspirations des travailleuses, la Gazette des femmes fait une incursion dans certains secteurs d’emplois traditionnellement masculins. L’objectif? Que les femmes qui y évoluent deviennent une source d’inspiration dans tous les milieux concernés… et pour les générations futures!

Dans une étude fraîchement publiée, le Conseil du statut de la femme se penche sur la place des femmes dans les métiers d’urgence. Dans la foulée, la journaliste Hélène Mercier pose d’entrée de jeu un regard transversal sur l’évolution du travail de policière, de pompière et d’ambulancière paramédicale. Trois professions à la représentation et aux avancées inégales pour les femmes.

En complément, Yasmine Berthou discute avec la réalisatrice Louise Leroux, qui s’est invitée dans le microcosme masculin des pompiers pour en faire un film d’action… au féminin! Tourné à Montréal, Femmes des casernes sera présenté dans la métropole le 8 mars au Cinéma Beaubien, à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

Du côté des chantiers, les chiffres parlent : les métiers de la construction sont toujours une affaire d’hommes. Mais des changements pointent à l’horizon, et les femmes investissent le milieu, lentement mais sûrement! Pour mieux faire comprendre la place qu’elles y occupent, Elisabeth Massicolli dépeint l’univers des grutières. À travers les témoignages croisés de grutier·ière·s « recrues » et d’expérience, on découvre une profession singulière qui, avec ses 2 % de femmes, est représentative du secteur actuel de la construction au Québec.

Violette est charpentière. Une profession qui regroupe environ 1 % de femmes dans la province. Son conjoint Mathieu est électricien. Deux métiers aux horaires atypiques, où doivent se conjuguer chantier, vie de famille, sécurité d’emploi et… partage des tâches. Takwa Souissi donne la parole à cette professionnelle de la construction, qui n’hésite pas à revisiter les rôles de l’un et de l’autre… au sein du couple!

Dans une chronique sentie, Martine Delvaux s’intéresse au milieu du cinéma, en particulier à celui, invisible, de la doublure. Cachées derrière les vedettes qu’elles représentent, les cascadeuses de métier s’effacent aussi à l’intérieur de ce qu’elles décrivent comme un boys club. « En définitive, ce [qu’elles] nous incitent à regarder, c’est bien la condition des femmes dans nos sociétés soi-disant éclairées : des êtres de l’ombre appelés à disparaître parce que toujours remplaçables… »

Enfin, l’illustratrice Nadia Morin évoque à sa manière ces univers de possibles. Dans un contraste de couleurs vives, deux femmes projetées au premier plan déconstruisent les traditions, le regard tourné vers l’avenir, observant avec ambition et curiosité ce monde de perspectives qui s’offre à elles.

Bonne lecture!