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La consommation genrée : sortir du moule?

Regard sur l’univers de la consommation et du marketing de genre!

Auteur路e :Sébastien Boulanger

Bandeau :Illustration : © Nadia Morin

Révision linguistique :Révision linguistique : Bla bla rédaction

Vêtements, jouets, articles corporels ou ménagers, mise en marché ciblée, taxe rose… l’univers infini de la consommation est décidément genré. Ordre naturel des choses? Parions plutôt sur la magie de l’industrie, à qui le sempiternel clivage entre le rose et le bleu profite gros. On en convient, les stéréotypes de genre ont la vie de plus en plus dure. Certaines entreprises et agences de publicité font d’ailleurs des efforts louables pour renverser la vapeur. En cette période de l’année où le bonheur c’est d’acheter, la Gazette des femmes décortique la consommation à travers le prisme du marketing genré.

Peut-on tout marchander? La remontée récente des féminismes dans le débat public a incité l’industrie du vêtement à s’emparer de la cause des femmes. Martine Delvaux soulève d’emblée le dilemme : que signifie vendre le féminisme? « Qui l’achète, et à quel prix? Le féminisme est-il forcément à rabais quand il est commercialisé? Qu’est-ce que ça veut dire, au final, quand on achète et qu’on porte le t-shirt d’une lutte? »

Alors que la France vient de se doter d’une Charte pour une représentation mixte des jouets, Hélène Mercier se questionne sur la réelle transformation de cette industrie, qui tarde à éliminer les distinctions de genre. «  Les jouets genrés prescrivent aux enfants ce qu’ils devraient aimer et ne pas aimer. Dans une période de découvertes et d’expérimentation, ils leur apprennent ce que la société attend d’un garçon ou d’une fille. Autrement dit, ils réduisent leur champ des possibles. »

Myriam Daguzan Bernier s’intéresse à la signification complexe des couleurs rose et bleu, qui sont au cœur des questions actuelles touchant l’identité et l’expression de genre. « C’est une récente histoire de marketing qui divise ainsi bleu et rose, mais rien dans le cerveau n’amène les filles et les garçons spécifiquement vers le rose ou le bleu. C’est aussi une longue histoire d’inégalités qui perdure, comme le démontre la taxe rose.  »

Initier nos enfants à des biens non genrés, c’est possible au Québec? Devant la demande grandissante de produits non binaires, plusieurs entreprises et organismes offrent des alternatives à la dichotomie fille/garçon. Takwa Souissi propose un survol d’initiatives de livres, de jouets et de vêtements non stéréotypés.

Enfin, on découvre le marketing de genre d’hier à demain… dans l’œil de l’illustratrice Nadia Morin!

Bonne lecture!