On s’en va aider. Mais ce qu’on entend exactement par aller aider, au fond on ne le sait pas vraiment. On s’embarque lestées d’une ration égale d’ignorance et de bonnes intentions.

Des entrepreneures du Nord et du Sud tissent des alliances. Pour faire des affaires? Certes, mais avant tout par solidarité.

Le haut fonctionnaire type porte une cravate et un complet-veston. Universel comme modèle. Les femmes sont en effet peu présentes dans les administrations publiques des pays industrialisés et encore moins dans ceux en développement.

« On ne peut développer notre communauté sans les femmes. » Une évidence? Pourtant, sortie de la bouche d’un paysan malien, cette petite phrase a de quoi surprendre…

Des salaires confortables, d’excellentes conditions de vie dans des pays pourtant pauvres, un statut qui les place d’office en position de pouvoir, les coopérants ont la vie belle; et l’arrogance en partage, cingle la Sénégalaise Fatou Sow.

Elle en rêvait depuis des années. Elle est finalement partie à l’été 1994.

Elle était religieuse. C’était hier, au temps du missionnariat. Mais aujourd’hui, qui est donc « la coopérante », cette femme qui s’expatrie pendant tout un pan de sa vie?