En excluant les Métis, le Québec compte près de 80.000 autochtones, répartis en 10 nations amérindiennes en plus des Inuits.

En une cinquantaine d’années, les Inuits du Grand Nord québécois sont passés du traîneau à chiens et de l’igloo à la motoneige et à la maison du «Sud». Un choc des cultures qu’ils n’ont pas fini d’encaisser.

Au Québec, on compte sur les doigts d’une seule main les maisons d’hébergement en milieu autochtone. Malgré leur isolement, les Amérindiennes sont de plus en plus nombreuses à briser l’omertà, le tabou du silence qui garantit l’impunité des agresseurs.

On savait que la «loi des Blancs» a tout mis en œuvre pour éviter que les Amérindiennes mariées à un Québécois «pur laine» et leurs enfants obtiennent le statut d’autochtone. On sait moins que les hommes de leur propre communauté perpétuent la même discrimination. Le double combat de l’Association des femmes autochtones du Québec.

Mini-révolution sexuelle. Cinq femmes de Wendake, près de Québec, entonnent des chants traditionnels wendats en s’accompagnant du tambour-chef. Un instrument sacré dont seuls les hommes avaient le pouvoir de jouer. Jusqu’à maintenant.

Toutes trois sont innues et toutes trois sont désabusées quant à leur conseil de bande, qui dépense l’argent des Blancs pour des… éléphants blancs. Rien pour les femmes. SM-3: un cas d’espèce.

Fraudes, détournements de fonds, manque de transparence des conseils de bande. Les femmes autochtones s’élèvent contre la corruption de leurs propres hommes.