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Opération – Voiture d’occasion

l’achat d’une voiture d’occasion requiert flair et vigilance de la part de tout acheteur. De toute acheteuse, surtout. Une femme qui effectue seule ses recherches peut avoir le sentiment (fondé ?) que le monde des garages présume de son ignorance et s’apprête à la mener… en bateau.

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l’achat d’une voiture d’occasion requiert flair et vigilance de la part de tout acheteur. De toute acheteuse, surtout. Une femme qui effectue seule ses recherches peut avoir le sentiment (fondé ?) que le monde des garages présume de son ignorance et s’apprête à la mener… en bateau. Pour conclure un bon marché, mieux vaut suivre quelques règles de prudence. Selon Jean-Jacques Préaux, responsable des communications à l’Office de protection du consommateur (OPC), le plus important est de pouvoir faire examiner le véhicule par le mécanicien de son choix. L’évaluation d’un expert coûte habituellement moins de 100 $; une dépense qui en vaut la peine. Si le vendeur refuse cette inspection, lui et sa voiture deviennent suspects. Mieux vaut aller voir ailleurs. Les particuliers ne sont pas tenus d’offrir une garantie de bon fonctionnement. Les commerçants, eux, doivent en offrir une qui varie de un à six mois, d’après l’âge et le kilométrage de l’auto. « Après cinq ans ou plus de 80 000 km, rappelle Jean-Jacques Préaux, la garantie est de 30 pieds, 30 secondes ! Autrement dit, la personne qui achète assume tous les risques. » Si elle fait affaire avec un commerçant, elle peut demander d’être mise en contact avec le propriétaire précédent, qui confirmera le kilométrage et la régularité des entretiens mécaniques. Une fois la transaction conclue, l’OPC recommande d’en aviser le manufacturier du véhicule, de façon à recevoir la correspondance portant, entre autres, sur les rappels pour raison de sécurité. En dépit de toutes vos précautions, la voiture est un citron ? Si une garantie s’applique ou si les circonstances font ressortir la mauvaise foi du vendeur, il faut communiquer avec ce dernier par courrier recommandé pour expliquer le litige et la compensation attendue. S’il ne collabore pas, l’acheteuse peut se tourner vers l’OPC. En bon médiateur, l’organisme fournira un formulaire de plainte et avertira le commerçant que cette démarche est officielle. Selon l’OPC, le différend se règle à ce stade dans sept cas sur dix. Si rien ne bouge, la personne lésée recourt alors à différentes instances selon le montant en jeu et le motif d’insatisfaction : les petites créances (maximum de 7 000 $), le PAVAC (Programme d’arbitrage pour les véhicules automobiles du Canada) ou la Cour du Québec. Le mieux reste de s’informer avant d’acheter. Le planificateur financier Éric Brassard vient justement de publier Finance au volant–des réponses claires, des idées nouvelles. Ce guide très complet couvre l’achat, la location et la vente des voitures neuves et d’occasion. Entouré de collaborateurs branchés sur la gestion personnelle et le marché de l’automobile, l’auteur explore les avantages du vieux et du neuf, les coûts, les pièges… Une lecture nécessaire si l’on songe à changer de carrosse.