Les bébés se font rares, la population vieillit et les gens vivent plus longtemps qu’autrefois. Résultat : il n’y a jamais eu autant de grands-parents pour aussi peu d’enfants ! Selon une étude publiée en par l’Institut Vanier de la famille, un Canadien sur quatre est mamie ou papi, sans compter ceux qui le deviennent « par alliance », lors de recompositions familiales. Le livre Grands-parents aujourd’hui : plaisirs et pièges arrive à point nommé pour actualiser le portrait d’un lien aussi merveilleux qu’il peut être exigeant.
Femmes au travail ou retraitées actives, les nouvelles grands-mères veulent s’occuper de leurs petits-enfants tout en préservant leur vie privée. Comment se rendre utile sans s’épuiser ? Comment aimer sans envahir ? Comment allier transmission des valeurs et ouverture d’esprit ? Pour répondre à ces questions, Francine Ferland, ergothérapeute spécialisée dans les relations familiales, s’appuie sur des études récentes et sur les témoignages de personnes de trois générations.
Dans son ouvrage, quelques grands-parents expriment un malaise. Certains ont eu un choc en se glissant dans ce rôle qui les met face à leur jeunesse disparue. D’autres trouvent difficile de maintenir le contact avec leurs petits-enfants, partis à l’étranger avec leur famille ou éloignés d’eux par le divorce de leurs parents. D’autres encore confient leur désarroi à la naissance d’un bébé atteint d’une maladie grave ou d’un handicap.
L’auteure traite des dimensions affectives de la relation tout en s’attardant à des considérations pratiques, par exemple, sur l’équipement de base pour recevoir un tout-petit chez soi et sur les sorties à faire avec lui. Le livre se parcourt sans effort autre que celui de réfléchir à l’un des plus beaux métiers du monde. Aimer l’enfant de son enfant, sans avoir à l’éduquer au jour le jour, c’est le bonheur en concentré !