En juillet 2018, Girls Scouts USA annonçait une grande nouvelle : les jeunes filles adeptes de scoutisme peuvent dorénavant collectionner des badges dans des domaines où elles se seront démarquées par leurs aptitudes scientifiques1. Parmi les disciplines, on compte l’informatique, la robotique, la cybersécurité et l’exploration spatiale. « Les filles sont des scientifiques nées! » clame le site de l’organisme américain. Une annonce qui s’inscrit dans une mouvance de plus en plus prégnante cherchant à inclure les filles dans ces territoires traditionnellement réservés aux hommes.
Pour lire la première partie du texte.
Cette avancée a réjoui Marianne Desautels-Marissal et Cassie L. Rhéaume, deux femmes très impliquées dans la promotion de la science et de la technologie auprès des jeunes. Marianne Desautels-Marissal est bénévole et membre du conseil d’administration de l’organisme à but non lucratif Les Scientifines, qui propose, entre autres, des activités scientifiques aux jeunes filles du sud-ouest de Montréal. Cassie L. Rhéaume est responsable, parmi une tonne d’autres occupations, du volet francophone de Ladies Learning Code, un projet qui a pour but d’apprendre aux jeunes filles à coder.
Voici la suite de leurs propositions pour favoriser l’intégration des filles et des femmes à ces champs d’activité.
4. Faire tomber les stéréotypes
Faire bouger les choses, ça commence par casser les clichés qui entourent le monde des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques) et qui font en sorte que les filles ne sont jamais encouragées à s’y investir. Marianne et Cassie croient fortement qu’il faut s’éloigner de ces idées fausses qui empêchent les filles de foncer.
5. Créer des opportunités d’apprentissage et des lieux d’exploration ouverts
Pour ce faire, il faut faciliter le contact des filles avec les sciences et la techno. Et ça passe par des initiatives pensées pour elles, des lieux où elles peuvent se sentir en confiance pour explorer et des contacts humains encourageants et valorisants. Pour Marianne et Cassie, c’est une évidence.
6. Penser et construire un futur positif et inclusif
Toutes ces belles idées pourront se réaliser si on travaille pour un monde meilleur et plus inclusif où chacun·e, peu importe son genre, pourra mettre la main à la pâte et relever les défis, environnementaux, entre autres, qui se présentent. Nos deux spécialistes ont plusieurs souhaits en ce sens :
Le souhait qu’il nous reste à faire? Que de plus en plus de petites Cassie et de petites Marianne émergent dans les années à venir pour continuer à ouvrir la voie à d’autres filles qui vont réinventer les STIM. Go, les filles, go!
En complément
Si les femmes de tête vous fascinent, une suggestion de lecture au passage : l’excellent recueil Ni vues, ni connues. Panthéon, histoire, mémoire : où sont les femmes? du collectif français Georgette Sand, qui collige avec soin une liste exhaustive de femmes incontournables, pourtant grandes oubliées de l’Histoire. Fascinant.
Myriam Daguzan Bernier est autrice de Tout nu! Le dictionnaire bienveillant de la sexualité (Éditions Cardinal, ), créatrice du blogue La tête dans le cul, collaboratrice à Moteur de recherche sur ICI Radio-Canada Première et journaliste indépendante. Elle est également formatrice et spécialiste Web et médias sociaux à l’INIS (Institut national de l’image et du son). Actuellement aux études à temps plein en sexologie à l’Université du Québec à Montréal, elle prévoit devenir, dans un avenir rapproché, une sexologue misant sur une approche humaine, féministe et inclusive.